Les musiques de films Musicaux

West Side Story (1961) Léonard Bernstein

L'histoire est inspirée de Roméo et Juliette de William Shakespeare.

À New York, dans les années 1950, deux gangs de rue rivaux :

 les Jets (américains blancs d'origine polonaise)

et les Sharks (immigrés d'origine portoricaine), font la loi dans le quartier de West Side.

Tony (ex-leader des Jets) et Maria, (sœur de Bernardo, chef des Sharks), tombent amoureux, mais le couple doit subir le clivage imposé par leur clan.

 DESCRIPTION Le film s’ouvre par un générique de Saul Bass très long, pendant lequel les couleurs varient en même temps que la musique, on distingue de petits traits noirs qui à la fin deviennent les buildings de New York.

La scène d'ouverture survolant la ville de New York est une première. En effet, aucun film antérieur ne survole la ville de cette façon. Depuis, tous les films ou séries américains s’en inspirent ou presque. La première partie du film est totalement muette, avec seulement de la musique et de la danse.

Elle présente les deux gangs :

d’un côté les Jets, blancs, immigrés irlandais, polonais, italiens ;

de l’autre les Sharks, plus fraîchement arrivés et d’origine portoricaine.

Les deux groupes se rencontrent dans un bal du quartier (terrain neutre) où Maria et Tony se voient pour la première fois. C’est le coup de foudre. Ils se revoient seuls. Elle le presse de convaincre les deux chefs de ne pas se battre. Tony tente d’empêcher Riff et Bernardo de se battre mais il arrive trop tard, Riff est mort, il tue Bernardo. Il rejoint Maria dans sa chambre, elle lui pardonne mais Chino, amoureux de Maria, venge Bernardo et tue Tony.

The Wall (1981) Pink Floyd

Introduction : Titre de la chanson: Another brick in the wall Compositeur: Roger Watters Groupe: Pink Floyd Date: 1979 pour la chanson et 1982 pour le film Style: Rock progressif Genre: Chanson engagée, contestataire Nationalité : Britannique Les 5 membres de Pink Floyd sont : - Syd Barrett (guitare) (écarté du groupe en 1968 à cause de sa surconsommation de drogue) - Roger Waters (basse), David Gilmour (guitare), Nick Mason (batterie) et Richard Wright (claviers= synthétiseur). Ils sont issus de bonnes familles et le noyau du groupe s'est rencontré en école d'architecture. Le nom du groupe : Pink + Floyd = Pink Floyd. Le choix de ce nom est dû à Syd Barrett qui eut l'idée de joindre les prénoms de deux bluesmen qu'il admirait : - Pink Anderson (1901-1974). Guitariste américain, interprète de ballade - Floyd Council (1911-1976). Guitariste américain de blues. Le style: Ce sont les précurseurs du rock progressif Dans le rock progressif, les textes, ainsi que les pochettes, peuvent tout aussi bien puiser dans la science-fiction, le fantastique et la bande dessinée. Ils tendent de plus en plus à scénariser et conceptualiser un thème, une histoire, une odyssée. I - Analyse musicale : La forme : en 2 parties : - A = 2 couplets(le 1er par Roger waters et le 2ème par le chanteur doublé d’un chœur d’enfants) - B = le solo de guitare (guitare héros !) La rythmique : mesure à 4 temps appuyée par la batterie. La formation instrumentale : Rythmique rock (2 guitares électriques{1 rythmique funky et l’autre en doublure du thème}, 1 basse, 1 batterie), un synthétiseur, un chanteur et un chœur d’enfants. La tonalité : ré mineur, très sombre et très affirmée par l’insistance de Pink Floyd sur l’accord dr rém( 1er accord et 32 mesures de solo sur cet accord !) Techniques particulières : - Re-recording pour le 2nd couplet. Mixage qui duplique la piste créant ainsi l’illusion d’un chœur beaucoup plus important. L’extrait du film traite l’image de la même façon. - Technique du sampling(ou échantillonnage). Insertion de sons ( sonnerie de téléphone, voix de professeur , cris, bruits de cour …) II – Rapport paroles, musique et images A – Raconter l’extrait du film : Dans la version du film The Wall (d’Alan Parker, 1982) , les enfants marchent à travers des machines qui les formatent, les affublant de masques et d'uniformes absolument identiques, pour finalement entrer dans un hachoir à viande. À la fin, les enfants se révoltent et détruisent l’école. Finalement, on s'aperçoit que tout s’est passé dans la tête de l'élève Pink, vexé que son professeur l'ait ridiculisé en lisant un de ses poèmes devant le reste de la classe. B – Liens paroles, musique et images : Le thème de l’aliénation : - Privation du droit d’expression = répétition des textes (absence de communication) + rythmique de la batterie et mélodie du thème très répétitives, les enfants marchent à la « chaine », au pas comme des petits robots + la rythmique binaire (1 – 2 et 1 – 2 …) - La violence exercée par l’adulte = « No dark sarcasm » = violence mentale et physique + enfants parqués comme des animaux + chant des enfants amplifié volontairement en studio (re-recording) + nuances fortes. - Le conformisme = enfants au visage masqué et défiguré, condamnés à suivre une seule route (tapis roulant)qui les mène à l’abattoir(le hachoir) + rythmique et thème répétitifs et tonalité très affirmée qui nous enferme dans une ambiance sombre + les marteaux dans la machine, symbole de pouvoir de construction(le mur) et de déconstruction ! Le thème de la révolte : - L’ensemble des élèves se révolte = solo guitare électrique très fort et très rock (effet bender, slide vibrato…), au son parfois saturé (plus de paroles) = destruction du mur. - Le choix de la révolte = le choix du solo de guitare (= préférer la liberté à l’enfermement). III – Conclusion En quoi l’oeuvre a-t-elle marqué son temps ? La chanson Another brick in the Wall dénonce le pouvoir exercé par les professeurs et la rigidité du système scolaire britannique dans les années 1950. Quand les enfants chantent "We don't need no education", ils n'évoquent pas l'instruction en général, mais la forme d'instruction qu'ils ont reçue dans leurs vies. Il y a d'ailleurs un point obscur sur la double négation contenue dans cette phrase et qui pourrait bien vouloir dire en fait "Nous avons besoin d'instruction". Ainsi, contrairement à ce qu'on pourrait penser, cette chanson ne prône ni l'abolition de l'éducation, ni l’anarchie. Elle revendique un droit à l’expression (solo 2ème partie) pour l’individu et réclame à l’adulte-enseignant une bienveillance et de l’ambition pour l’enfant-élève. En 1980, en Afrique du Sud, la chanson fut adoptée comme hymne contestataire par des étudiants noirs protestant contre l'apartheid qui sévissait encore dans les écoles du pays, et fut officiellement interdite par le gouvernement sud-africain le 2 mai de la même année, pour motif d'incitation à l'émeute. L’album The Wall a été joué à Berlin en 1990 sur la Potsdamer Platz pour célébrer la chute du mur. Peut-on la rapprocher d’autres oeuvres ? Si oui lesquelles ? Les protest-song : la chanson contestataire dans l’Amérique des sixties. - Les exemples de chansons engagées vus en cours (Rolling Stones, J. Hendrix, Beatles …) - Mississippi Goddam - Nina Simone a chanté cette chanson devant 40 000 personnes à la fin de la "marche de Selma à Montgomery " (célèbre manifestation contre la ségrégation des noirs américains) 

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